En prendre de la graine !

Convaincus que ces cultures de proximité et d’autosubsistance constituent une alternative alimentaire et économique pour les familles les plus modestes, nous soutenons la création de jardins solidaires dans le monde.

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La consommation de fruits et légumes frais, cultivés dans ces potagers, participe aussi à la santé de ceux que nous aidons, trop souvent familiers de nourritures médiocres.

Les jardins solidaires, qu’ils soient communautaires, collectifs, partagés, ruraux ou urbains, connaissent un nouveau regain y compris dans les pays industrialisés. Ils constituent une alternative alimentaire et sociale pour les familles les plus modestes. Quand ils sont écologiques ou en permaculture, ils ont un autre atout : apprendre à cultiver respectueusement pour manger sainement.

Stop Hunger soutient des jardins solidaires en Bolivie, au Brésil, au Cambodge, en Chine, aux Etats-Unis, en Inde, à Madagascar et en Roumanie.

  • Au Brésil, « Potagers sur les toits » (Horta na laje) est un programme Stop Hunger, lancé en 2017 à Paraisópolis, l’une des plus importantes et des plus pauvres « favelas » de São Paulo. Parmi les 100 000 habitants, près de 30% des mères de familles quittent leur emploi à l’arrivée des enfants. Moins de revenus, c’est plus de pauvreté et de faim qui s’ajoutent aux risques de marginalisation et d’insécurité majeure. Co-créé avec l’Association des Femmes de Paraisópolis, le programme Horta na laje vise l’équilibre inverse : donner une formation et des outils aux mères de famille pour cultiver ensemble des petits potagers bio, nourrir sainement leurs familles, et avoir un revenu en vendant une partie de leur récolte. 
    Le succès de ce programme nous a amenés à lancer un projet équivalent avec une autre ONG. Centro Social Carisma, à Osasco, près de São Paulo, forme des femmes issues de communautés défavorisées à l’hydroponie, une technique de culture hors-sol qui utilise un mélange d’eau et de nutriments. L’objectif est de faire pousser des légumes pour une meilleure alimentation et de vendre les excédents pour compléter le revenu familial. Grâce à ces 2 programmes, plus de 3 300 personnes démunies ont été accompagnées, dont plus de 80 % de femmes.

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  • Au Cambodge, dans son école-pilote Happy Chandara près de Phnom-Penh, l’association Toutes à l’école éduque, nourrit et prend soin de 1 500 jeunes filles de six ans et plus, parmi les plus pauvres. Partenaires depuis 4 ans, nous avons contribué à créer des potagers en permaculture et un réseau de fermiers familiaux. L’objectif est d’augmenter la part de produits frais et sains dans les repas scolaires du campus. En 2020, nos dons ont permis l’achat d’un terrain pour créer une ferme modèle avec des activités éco-responsables. Demain, l’école veut accueillir un centre de formation et créer un label homologué de culture bio.

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  • Au Ladakh, à 3 500 m d’altitude et par - 25 °C dans les montagnes de l’Himalaya, les fruits et légumes ne poussent pas. Uniquement composés de riz et de céréales, les repas des écoliers sont pauvres et peu nutritifs. Pour mieux nourrir plus d’un millier d’élèves de 4 à 18 ans, dans 8 internats situés à l’extrême nord de l’Inde, nous avons soutenu l’installation de serres solaires bioclimatiques avec la Fondation GoodPlanet, présidée par Yann Arthus-Bertrand, et deux ONG locales, L.E.H.O. et H.O.K.A. Après leur construction, nous avons accompagné ce soutien par la formation de femmes sur les bonnes pratiques en hygiène et sécurité alimentaire, sur la préparation et la conservation de légumes frais en cuisine, pour préserver leurs qualités nutritionnelles et garantir tout au long de l’année des repas sains et équilibrés aux étudiants. 

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  • En France, nous avons financé le projet expérimental d’un potager solidaire urbain des Restos du Cœur, dans lequel une dizaine de personnes salariées, hier en situation de précarité, ont été formées à la culture maraîchère et récoltent des légumes. Ces produits frais et cultivés naturellement sont ensuite distribués quotidiennement à d’autres personnes démunies pour contribuer à une meilleure alimentation. En un an, le jardin potager solidaire de Montreuil et ses salariés en insertion ont produit près de 3 tonnes de légumes

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